Marion Dumont,
doctorante à l’IGN au sein de l'équipe COGIT du laboratoire LaSTIG, a le plaisir de vous inviter à sa soutenance de thèse en Sciences et Technologies de l'Information Géographique (ED MSTIC, Université Paris-Est) sur le sujet :
La soutenance aura lieu le lundi 18 juin 2018 à 14h00 à l’ENSG (École Nationale des Sciences Géographiques), 6-8 Avenue Blaise Pascal, 77420 Champs-sur-Marne, en amphithéâtre Picard. Vous trouverez un plan d’accès ici : plan d'accès (ATTENTION entrée seulement par le boulevard Copernic). La soutenance est publique, le nombre de place dans l'amphithéâtre étant limité, merci de prévenir le doctorant si vous comptez y assister (marion.dumont@ign.fr).
Résumé de la thèse :
Une carte multi-échelle est un ensemble de cartes à différentes échelles, dans lequel l’utilisateur peut naviguer via un géoportail. Chacune de ces cartes est préalablement construite par généralisation cartographique, processus qui adapte la représentation cartographique à une échelle donnée. Les changements de représentations qu’implique la généralisation entre deux cartes à différentes échelles sont susceptibles de perturber l’utilisateur, rendant sa navigation plus difficile. Nous proposons dans cette thèse d’ajouter des représentations intermédiaires dans une carte multi-échelle existante, pour créer une évolution plus fluide du contenu cartographique au fil des échelles.
Alors que de solides connaissances théoriques existent pour la conception cartographique traditionnelle, on ne sait pas encore comment concevoir une carte multi-échelle efficace. Pour formaliser des connaissances à ce sujet, nous avons étudié un panel de seize cartes multi-échelles existantes. Nous avons analysé les systèmes de zoom utilisés ainsi que l’évolution des représentations cartographiques au fil des échelles, en particulier les changements de niveaux d’abstraction pour les objets bâtis et routiers. Nous avons aussi évalué la variation de complexité visuelle du contenu cartographique au fil des échelles, en utilisant des mesures de clutter visuel. Nous avons ainsi identifié les tendances générales en termes de représentations multi-échelles (comme l’application du standard WMTS), certains facteurs que nous considérons comme ayant une influence négative sur la navigation de l’utilisateur (comme l’utilisation d’une même carte à différentes échelles), ainsi que des pratiques intéressantes visant à la faciliter (comme les représentations mixtes). A partir de ces constats, nous avons formulé des hypothèses sur l’influence des variables de construction des représentations intermédiaires sur la fluidité de navigation. Nous avons construit un matériel de test à partir d’un extrait de la carte multi-échelle Scan Express de l’IGN, entre les cartes existant au 1 : 25k et au 1 : 100k. Nous avons ainsi produit quatre versions différentes de représentations intermédiaires entre ces deux cartes, implémentant nos différentes hypothèses. Cet exercice nous a permis de mieux cerner les verrous techniques que soulève la production de représentations intermédiaires. Nous avons enfin conduit un test utilisateurs contrôlé, en demandant à 15 participants de réaliser une tâche cartographique sur ces différentes cartes multi-échelles, pour évaluer la pertinence de nos hypothèses.
Composition du jury
Sara Fabrikant, Professeur, Université de Zürich, rapporteur
Jean-Daniel Fekete, Directeur de recherche, INRIA, rapporteur
Caroline Appert, Chargé de recherche, CNRS, examinatrice
Pia Bereuter, Professeur, FNHW University of Applied Sciences of Northwestern Switzerland, examinatrice
Anne Ruas, Directeur de recherche, IFSTTAR, examinatrice
Cécile Duchêne, Enseignant-Chercheur, IGN, directrice de thèse
Guillaume Touya, Directeur de recherche, IGN, co-directeur de thèse